L’album Red Earth – A Malian Journey de Dee Dee Bridgewater est sorti en 2007, mais un article sur Cheick Tidiane Seck (qui fut au cĹ“ur de ce projet) me l’a remis dans l’oreille.
J’ai dĂ©couvert Dee Dee Bridgewater, comme beaucoup, avec le duo de 1989 “Precious thing” oĂą elle accompagne Ray Charles et l’album “Victim of Love” en 1990.
Mais il ne faut pas rĂ©duire DDB Ă ces 2 extrĂŞmes, un single très remarquĂ© d’un cĂ´tĂ© et un album qui mĂŞle Jazz et Afrique de l’autre… Cette grande dame a une longue carrière derrière elle.
Après avoir intĂ©grĂ© très jeune un groupe de rock et de R’n’B, poussĂ©e par son papa trompettiste de jazz, qu’elle accompagnera rĂ©gulièrement en tournĂ©es, elle chantera Ă partir de 1971 au cĂ´tĂ© des plus grands jazzmen : Dexter Gordon, Dizzy Gillespie, Max Roach, Sonny Rollins…
Après un premier album en 1974, elle passe avec succès Ă la comĂ©die musicale (Wizz en 1974 / Glinda the Good Witch en 1975) et joue le rĂ´le de Billie Holliday dans “Lady Day”, ce qui l’amène Ă s’installer Ă Paris en 1986.
Elle a depuis enchaĂ®nĂ© les concerts et les disques (Love and Peace : a Tribute to Horace Silver / Dear Ella en hommage Ă Ella Fitzgerald / J’ai deux amours en 2005, qui traite les classiques du rĂ©pertoire français…).
Dee Dee Bridgewater est aujourd’hui reconnue comme une artiste majeure du jazz.
Pour revenir Ă Red Earth, son “retour aux sources”, c’est une fusion entre Jazz et polyphonies africaines avec les arrangements et accompagnements qui vont bien.
Co-rĂ©alisĂ© par Cheick Tidiane Seck, enregistrĂ© Ă 90% au studio Bogolan Ă Bamako, cet album avait Ă©tĂ© Ă©tĂ© nominĂ© aux Grammy Awards comme “Meilleur Album Jazz Vocal” de l’annĂ©e 2007.
On y retrouve, entre autres, Toumani DiabatĂ© Ă la Kora, Mamani Keita et Oumou SangarĂ© en Ă©change vocal avec DDB, sans oublier Baba Sissoko et l’Argentin Minino Garay aux percus.
Un album qui montre encore, s’il le fallait, l’Ă©troitesse des liens entre Jazz amĂ©ricain et rythmes africains.
Enjoy!
A l’origine de ce billet, repris de mon ancien blog KoToNTeeJ, il y avait une video de Children Go ‘Round, enregistrĂ©e lors des Victoires du Jazz 2007 (qui avait vu Hadouk Trio rĂ©colter un trophĂ©e) – les joies du retrait de contenu sur YouTube font que des pans entiers de notre mĂ©moire collective disparaissent sans laisser de trace…